Claire-Lise Panchaud
Exposition Le glacier noir à la Galerie Lety
Du 23 septembre au 11 octobre 2023
Vernissage le vendredi 22 septembre à 18h30
« La pratique artistique de Claire-Lise Panchaud est multiple. Elle se transforme, s’auto-alimente, se métamorphose et se réactualise sans cesse. Son vocabulaire plastique est pluriel : photographies, vidéos, dessins ou textes. Elle utilise successivement ces différents médiums, passe de l’un à l’autre en jouant de diverses transpositions, puis les assemble dans des compositions spatiales. Les œuvres qu’elle réalise sont autant de pièces d’un puzzle sans contours, d’épisodes d’une histoire sans fin. Utilisant parfois un objet retrouvé, un héritage personnel, l’artiste plonge dans le passé pour ressusciter la mémoire, le souvenir. »
Extrait du portrait réalisé par Leïla Couradin, lors de l’installation Perce-neige, le jardin noir, dans le cadre de l’exposition de l’Ecole Municipale d’Arts Plastiques de Corbas au Polaris.
A la Galerie Lety, pour l’exposition Le glacier noir, le paysage s’assombrit.
Un coucher de soleil éclaire la glace en train de fondre sur le fusain.
Comme si tout était vu maintenant à contre-jour ou à lumière descendante.
Il reste le souvenir d’un horizon coloré devenu noir, le souvenir d’un tapis rond de perce-neige disparues, le souvenir de fontes de glace.
Verre sur fusain, fusain sur toile, photographies de glace en train de fondre sur fusain, traces de verre et de glace sur fusain sur toile, les matières se transforment et se métamorphosent.
Quelques personnes observent un horizon alpin dans le cadre de cartes postales anciennes.
Des yeux s’en sont comme enfuis et scrutent le spectateur.
Un récit sans texte s’écrit au mur au gré de ponctuations de verre.
A travers ces différents médiums : dessins au fusain, photographies, installations, écritures, le travail parle du temps qui passe, celui du temps de l’œuvre, du temps d’une saison ou d’un temps plus vaste.
« Tout s’enfuit, les hommes, les saisons, les nuages. Et il est inutile de s’agripper aux pierres, de se cramponner au sommet d’un quelconque rocher, les doigts fatigués se desserrent, les bras retombent inertes, on est toujours entraîné dans ce fleuve qui semble lent, mais qui ne s’arrête jamais. »
Extrait du Désert des Tartares – Dino Buzzati – 1940